Le NIMAR peut jeter des ponts entre les Pays-Bas et l’Afrique du Nord-Ouest
Le NIMAR, Institut Néerlandais au Maroc, s’est vu confier une mission élargie, axée sur une meilleure connaissance mutuelle de la société, des langues et de la culture des deux pays. L’université de Leyde se charge quant à elle des activités de recherche et d’enseignement du NIMAR.
Décision ministérielle
C’est ce qui a été arrêté conjointement par les ministres Jet Bussemaker (Éducation et Recherche) et Bert Koenders (Affaires étrangères), la première mobilisant pour cela 1,8 million d’euros et le second, 600 000 euros. Ces fonds seront gérés par l’Université de Leyde, responsable des activités d’enseignement et de recherche assurées par le NIMAR.
Offrir un contrepoids aux discours radicaux
"Fort de sa connaissance de la langue et de la culture arabes, l’institut est à même de jouer un rôle majeur dans les débats de société, y compris sur l’intégration", a déclaré Mme Bussemaker. En tant que centre de recherche et de formation au Maroc, le NIMAR est ouvert aux étudiants, aux chercheurs et aux enseignants, mais aussi aux représentants d’établissements éducatifs et scientifiques. Il pourra également contribuer à la formation de dirigeants respectés parmi les défenseurs d’un islamisme modéré, offrant ainsi un contrepoids aux discours de radicalisation au sein de l’islam. "Le NIMAR est à cet égard un enrichissement pour l’ensemble de l’enseignement supérieur aux Pays-Bas", a souligné Mme Bussemaker.
Une position renforcée
Selon M. Koenders, l’institut permet aux Pays-Bas de renforcer leur position dans le monde arabe. « L’enseignement, la recherche et la communication jouent un rôle essentiel dans nos relations. L’institut peut en outre contribuer à jeter des ponts entre les Pays-Bas et l’Afrique du Nord-Ouest, tout en favorisant véritablement l’intégration, la déradicalisation ainsi que l’établissement de bonnes relations mutuelles. »
La subvention est accordée pour une période de quatre ans, suivie d’une évaluation. Le NIMAR sera conseillé par un organe consultatif placé sous la présidence du maire de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb.