Bridging Gaps
À la demande de l’ambassade des Pays-Bas à Rabat et en collaboration avec celle-ci, le NIMAR conduit un projet de lutte contre la violence extrémiste, intitulé « Bridging Gaps » (Combler les fossés). Le ministère néerlandais des Affaires étrangères contribue au contenu de ce programme. Pour le NIMAR, il s’agit notamment de mettre en relation les organismes néerlandais, tels que l’Institute of Security and Global Affairs à La Haye, d’une part, et, d’autre part, les institutions, établissements de formation et centres d’excellence marocains.
La formation des cadres musulmans
Le premier volet de ce projet pilote est centré sur l’action aux Pays-Bas et en particulier sur la formation des cadres musulmans, autrement dit les responsables et les acteurs de l’aide ou de l’instruction religieuse aux jeunes croyants imams, aumôniers, enseignants, animateurs socio-éducatifs, agents de police.
Le projet s’appuie sur le principe que l’on peut lutter contre la radicalisation par la formation de cadres religieux connaissant bien l’enracinement et la portée de l’islam, de son histoire et de la civilisation musulmane, mais aussi les réalités actuelles ainsi que la manière dont celles-ci sont vécues au Maroc et aux Pays-Bas. Sont prévus différents programmes d’échange de dix jours chacun, pour des groupes de dix à quinze personnes, avec rencontres, ateliers, débats, causeries et conférences visant à renforcer les connaissances des participants sur la religion et la politique.
Des séances de réflexion
Des séances de réflexion réunissant imams, islamologues, politicologues et autres universitaires du Maroc et du monde arabe permettront de mettre en relief la diversité au sein de l’islam, d’encourager une attitude investigatrice envers cette religion et d’examiner les relations entre politique et culte musulman, s’attachant en priorité à la question des foyers de radicalisation. Au préalable et à l’issue de chaque programme d’échange, les participants seront interrogés par l’Académie d’islamologie de Leyde afin de préparer ou d’évaluer leur séjour en réfléchissant sur leurs expériences.
Le développement des connaissances
Le second volet du projet prévoit le développement des connaissances sur la violence extrémiste au Maroc et dans sa région, ainsi que sur des solutions efficaces pour l’affaiblir. Il s’agit ici d’aider les scientifiques et les professionnels à mieux connaître les stratégies antiterroristes, en coopération notamment avec des partenaires locaux.
Le NIMAR fera par ailleurs réaliser une étude sur les activités actuelles et l’évolution de la lutte contre la violence extrémiste au Maroc et dans la région, qui donnera lieu par ailleurs à l’organisation d'une table ronde d’experts.